50 ans de TechnicAtome : des décennies d’excellence et une relation privilégiée avec Ametra

50 ans de TechnicAtome : des décennies d’excellence et une relation privilégiée avec Ametra

TechnicAtome a 50 ans ! L’occasion de fêter cet anniversaire avec ses collaborateurs et plus récemment avec ses partenaires. Détailler cinq décennies d’excellence dans le domaine de la propulsion nucléaire et des réacteurs de recherche nécessite bien plus qu’un article de blog, mais rappelons tout de même les grands jalons de son histoire. Tout commence le 16 juin 1972 lorsque 150 collaborateurs du Département de construction des piles du CEA (rejoints ensuite par l’équipe du département de propulsion nucléaire) joignent leurs forces pour travailler à la construction de réacteurs de recherche et doter la France de sous-marins à propulsion nucléaire. Les projets marquants s’enchaînent d’année en année :  le Redoutable en décembre 1971 5 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) à la même période TechnicAtome sort les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de classe Rubis et affirme sa marque de fabrique : la compacité. Les années 80 et 90 voient TechnicAtome s’aventurer sur des projets plus diversifiés, avant de se recentrer sur son cœur de métier à travers la conception du Charles de Gaulle, 1er porte-avions à propulsion nucléaire, et la conception des chaufferies des SNLE.  © Maquette du PANG prise en photo par l’équipe Ametra lors du salon Euronaval 2022 En 2006, TechnicAtome rejoint le groupe AREVA et prend alors le nom d’Areva TA. Deux projets de réacteurs sont alors lancés : le réacteur d’essais (RES) et le réacteur Jules Horowitz (RJH).  Le RJH © CEA   Du côté de la propulsion navale, TechnicAtome s’engage dans le programme Barracuda avec la conception des chaufferies de plusieurs SNA sur 25 ans. Une étape majeure vient d’ailleurs d’être franchie avec la divergence...
Eurosatory 2022 comme si vous y étiez

Eurosatory 2022 comme si vous y étiez

Plus de 60 pays présents, 1800 exposants dont 650 entreprises françaises et une inauguration exceptionnelle par le Président de la République Emmanuel Macron et le ministre des Armées Sébastien Lecornu : après 4 ans d’absence, Eurosatory 2022, le Salon international de la défense et de la sécurité, a particulièrement marqué les esprits. Le contexte international tendu a donné une aura particulière au rendez-vous du 13 au 17 juin 2022 à Villepinte : “l’économie de guerre” vient s’imposer comme le nouveau paradigme. Au programme donc, la présentation de systèmes d’armements variés ( parfois déjà déployés sur le sol ukrainien), véhicules blindés, munitions, robots et drones, armes d’assaut, hélicoptères et chars lourds, mais aussi tout un pan de technologies à usage hybride à fois militaire et civil : Intelligence Artificielle (IA), réalité virtuelle, cybersécurité, robotique… Les grands donneurs d’ordres et autres industriels majeurs n’étaient pas les seuls à participer puisque le salon a d’ailleurs mis à l’honneur Eurosatory LAB, un espace dédié aux start-ups défense et sécurité, au sein duquel près de 80 start-ups de tous horizons et pays ont pu présenter leurs innovations technologiques.  Une 27e édition marquée par le conflit ukrainien et le retour de la guerre “à haute intensité” Eurosatory 2022, “mini-sommet international de la Défense” ? C’est ce qu’on a pu parfois lire dans les médias.  L’inauguration du salon par Emmanuel Macron et la présence de 227 délégations officielles arrivées de 94 pays (dont 1 Premier Ministre, 13 Ministres de la Défense, 5 de l’Intérieur, 42 Chefs d’Etat-Major et 18 représentants d’organisations internationales) ont en effet donné une ampleur particulière à un salon déjà très établi.  ©...
Comment le conflit Ukrainien impacte la Défense européenne

Comment le conflit Ukrainien impacte la Défense européenne

Le conflit en Ukraine, accélérateur d’une Défense européenne commune longtemps lente à se mettre effectivement en place ? C’est ce qui se dessine depuis quelques semaines.  Des réactions rapides et inédites au niveau de l’UE et de ses Etats-membres L’invasion russe perpétrée depuis le 24 février est venue interroger du jour au lendemain la capacité de l’Union à se positionner lorsqu’un conflit armé éclate dans son voisinage immédiat. Ses Etats-membres ont pris des décisions et actions communes inédites jusqu’alors.  La première et plus notable d’entre elles reste l’annonce de la Commission Européenne de l’utilisation d’une enveloppe de 450 millions d’euros « pour fournir aux forces ukrainiennes des armes létales, ainsi que du carburant, des équipements de protection et des fournitures médicales ». Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, s’est exprimé en ces termes : c’est la fin d’un « tabou voulant que l’Union ne fournisse pas d’armes à des belligérants ». La décision a été aussi inédite que rapide : 3 jours seulement après le début du conflit, un accord a été trouvé au niveau européen pour soutenir les forces ukrainiennes. Certains Etats membres eux-mêmes ont surpris par leurs prises de position et l’Allemagne en est l’exemple le plus frappant.  Après des décennies de refus de livraison d’armes en zone de conflit et une tradition pacifiste non interventionniste, Berlin a accepté de fournir des missiles et lance-roquettes antichars… tout en renforçant son budget de modernisation de sa propre armée (100 milliards d’euros supplémentaires), doublé d’une contribution de plus de 2% de son PIB dédiée à la Défense – ce que la France a également décidé.  Dans le même esprit, la Suède, pourtant...
Les programmes Défense du futur

Les programmes Défense du futur

Avez-vous déjà entendu parler de la Red Team défense ? Ou quand des auteurs et dessinateurs de science-fiction collaborent avec le ministère des Armées pour imaginer les menaces du futur… L’idée peut d’abord surprendre, mais elle rappelle à quel point les programmes militaires doivent sans cesse anticiper les potentiels dangers et scénarios de demain. Défense : les enjeux cruciaux du futur et la multiplication des menaces Nouvelle course à l’armement, terrorisme, exfiltration de ressortissants, Cyber space, dangers en haute mer… tous les Etats, dont la France, se penchent sur la pérennité des systèmes actuels mais aussi les menaces auxquelles il faudra savoir faire face dans les années et décennies à venir. Dans ce contexte, la DGA élabore avec l’État-major des Armées (EMA) ”une vision prospective de la menace, de son évolution à court terme et à long terme, et du système de défense”. C’est ainsi que l’Agence de l’Innovation de Défense (AID) vient fédérer les différentes initiatives d’innovation. Sur quels axes de travail portent les innovations pour imaginer les programmes de Défense de demain ?  l’identification des technologies émergentes les investissements permettant la préparation des futures capacités des forces armées françaises l’innovation participative la captation d’opportunités (issues notamment du secteur civil) Ces travaux de réflexion s’articulent à court et à long termes et sont répartis en 4 types de projets  :  Les PTD : projets de technologies de de défense (anciennement programmes d’études amont) destinés à développer des technologies sur le long terme pour garantir la supériorité opérationnelle et l’autonomie stratégique des armées françaises Les PAI : projets d’accélération d’innovation qui se caractérisent par la montée en maturité du...
Lutte anti-sous-marine : l’enjeu stratégique des bouées acoustiques

Lutte anti-sous-marine : l’enjeu stratégique des bouées acoustiques

L’augmentation des opérations sous-marines et les menaces qui l’accompagnent impliquent de renforcer le niveau de protection des zones stratégiques. C’est pourquoi la France, via sa Direction générale de l’armement (DGA), a choisi de relancer sa filière nationale de bouées acoustiques aérolargables pour mieux contrer la menace de sous-marins indésirables toujours plus discrets, en complément des sonars, des sous-marins et des hélicoptères embarqués.  Ce choix de développer une filière française de bouées acoustiques est stratégique pour plusieurs raisons. Ce type de dispositif, déjà, est crucial pour permettre à la Marine de détecter, identifier et pister des sous-marins étrangers et de s’assurer qu’ils ne s’approchent pas trop des côtes ou des vaisseaux français (porte-avion, sous-marins nucléaires…). Rappelons que bien que la Marine nationale en utilise déjà plusieurs milliers par an, ces bouées ne sont toutefois pas issues d’une filière française. Relancer leur conception sur le territoire est donc un choix de souveraineté important, puisque cela permettra d’arrêter d’acheter des milliers de bouées étrangères chaque année, et ce depuis la fin des années 1990.  C’est autour de Thales qu’une dizaine d’entreprises françaises travaillent de manière conjointe au développement et à la production des bouées SonoFlash. Parmi les PME engagées, on peut citer Anglet, Telerad, Nervures, Realmeca, SELHA Group / EINA ou encore Plastimo.  SonoFlash, dont le développement s’inscrit dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 et de la reconquête de la souveraineté industrielle nationale, représente une nouvelle génération de bouées. Elle pourra être déployée par n’importe quel aéronef de lutte anti-sous-marine. L’ATL2 rénové en sera le premier appareil équipé. Des frégates européennes ou encore les hélicoptères NH90 pourront...
Pourquoi la France a-t-elle besoin du futur porte-avions de nouvelle génération (PANG) ?

Pourquoi la France a-t-elle besoin du futur porte-avions de nouvelle génération (PANG) ?

Annoncé par la ministre des Armées Florence Parly lors du salon Euronaval qui s’est tenu en octobre 2018, le projet de futur porte-avions de la Marine nationale est particulièrement ambitieux. En complément d’une première phase d’étude de 2 ans, le calendrier prévoit une mise en service entre 2035 et 2039 (avec à priori de premiers essais en 2036), c’est-à-dire avec quelques années seulement de service en commun avec le Charles-de-Gaulle, qu’il est destiné à remplacer. Ce PANG devrait rester en service jusqu’en 2080, à condition de pouvoir s’adapter aux nouvelles technologies et armes qui seront développées d’ici-là. Les spécificités du porte-avions de demain Ayant pour vocation d’accueillir le New Generation Fighter (NGF), l’avion de combat du futur au centre du SCAF (Système de Combat Aérien Futur), le porte-avions devra être capable d’accueillir des avions et munitions plus imposants que l’actuel Rafale, ce qui inclut donc un besoin en hangars et pont d’envol d’envergure plus importante. Est également intégrée la capacité à adapter ses installations aériennes à l’utilisation de nombreux drones prévus pour voler en formation avec le NGF, ainsi que la possibilité d’avoir recours à des catapultes électromagnétiques (à la différence des catapultes à vapeur du Charles-de-Gaulle) pour le lancement des aéronefs. Avec ces données en tête, une nouvelle problématique apparaît : celle du choix du système de propulsion. Ce sera probablement l’option nucléaire qui sera mise en œuvre, plutôt que des moteurs traditionnels. Cette option allongerait néanmoins le temps de fabrication de quelques années. Un choix stratégique crucial pour la France Si le Charles-de-Gaulle est déjà une référence en la matière, Florence Parly l’a rappelé, ce porte-avions de...