Drones sous-marins : l’innovation française rayonne entre acteurs historiques et nouveaux champions

Drones sous-marins : l’innovation française rayonne entre acteurs historiques et nouveaux champions

Le salon Euronaval 2022 a été l’occasion de découvrir les plus belles innovations du secteur. Parmi elles : des drones sous-marins aux capacités toujours plus impressionnantes.  C’est justement à cette occasion qu’ECA Group et iXblue ont officialisé leur rapprochement sous la forme d’une nouvelle entité : Exail. Ce regroupement en fait l’un des acteurs mondiaux majeurs dans les domaines du maritime, de la navigation et de la robotique, mais aussi dans les secteurs de l’aéronautique, de la photonique et du spatial. Drones sous-marins, systèmes de détection avancée dont les systèmes anti-mines… Exail est sans conteste l’émergence d’une nouvelle star au sein d’un secteur déjà marqué par les avancées d’acteurs historiques performants et reconnus internationalement.  Parmi ces derniers, on peut notamment citer Thales Underwater Systems, avec notamment ses modules MLCM permettant de lutter contre les mines, mais aussi Naval Group et son démonstrateur de drone sous-marin océanique DSMO.  Les différentes initiatives en la matière montrent bien à quel point ce que l’on qualifie déjà de dronisation navale est clé dans les années à venir : « Moins coûteux à l’achat et à l’utilisation que des unités habitées, les drones navals connaissent aujourd’hui une dynamique de fort développement. Dans leurs composantes aéronavale, mais aussi de surface et sous-marine, ils font office de multiplicateur de force« . (c) Ifri Retrouvez dès maintenant tous nos articles dédiés au secteur naval et aux drones et n’oubliez pas de nous rejoindre sur LinkedIn !  Image principale : © Ametra – stand Exail au salon Euronaval 2022...
L’évolution des drones en matière de Défense et de Sécurité

L’évolution des drones en matière de Défense et de Sécurité

Ils vont là où il est dangereux, contre-productif ou tout simplement impossible pour l’homme de mettre les pieds. Dans le secteur militaire et de la sécurité intérieure, les drones terrestres, aériens et sous-marins s’imposent peu à peu comme des pierres angulaires d’une armée du futur agile et connectée. C’est ainsi que se joue sous l’eau une guerre d’un type nouveau encore méconnue du grand public : renseignement, déminage, missions de surveillance, lutte anti-sous-marine…. Les États consacrent des sommes colossales au développement de leur flotte de robots sous-marins autonomes (AUV) et 2018 voit la course à l’innovation s’accélérer. L’Otan teste ses drones sous-marins en Arctique, Interpol s’interroge, Thales dévoile son prototype de drone de surface, la Royal Navy travaille à protéger sa flotte contre la guerre électronique, l’Europe poursuit son engagement dans le projet de drone MALE 100% européen… Pendant ce temps la Chine, les États-Unis, Israël ou encore la Russie continuent d’investir massivement dans les drones maritimes. Les conditions en mer exigent non seulement de pouvoir réaliser les objectifs de mission de chaque drone, mais aussi d’être en mesure de recevoir leurs données et de pouvoir les récupérer en surface. Au-delà des enjeux purement maritimes, les drones sont au cœur des préoccupations et personne ne peut aujourd’hui se permettre de prendre du retard en la matière. La multiplicité de leurs missions n’a d’égal que leur diversité : cela explique qu’ils révolutionnent déjà la Défense et la Sécurité. Ajoutons à cela que la croissance exceptionnelle du nombre de drones utilisés dans le monde (à des fins civiles, professionnelles ou militaires) a fait naître de nouveaux défis et impacte en profondeur...
Défense : la guerre des drones se joue aussi sous l’eau

Défense : la guerre des drones se joue aussi sous l’eau

Si dans l’esprit du grand public, les drones sont avant tout aériens, en matière de Défense la course à l’innovation se joue aussi dans les profondeurs. Les drones sous-marins remplissent de multiples fonctions et gagnent en performance, soutenus par des budgets massifs et d’importants partenariats étatiques. Les drones navals ne datent pas d’hier : les Etats-Unis en développaient dès la fin des années 50. En 1972 déjà, la Marine française avait recours au Circé, précurseur des ROV (Remotely Operated Vehicule), et qui répondait déjà à une caractéristique fondamentale des drones : pouvoir agir là où l’être humain ne peut pas aller (ou là où il est dangereux d’aller). Aujourd’hui, le marché des drones sous-marins connaît une croissance très importante, due notamment à leur rôle stratégique dans de nombreuses missions. A titre d’exemple, les Etats-Unis vont ainsi investir 350 millions de dollars en 2017 pour l’achat de drones sous-marins, mais aussi pour la recherche qui leur est consacrée. A quoi servent les drones navals ? Les missions des drones sont variées : Déminage (détection et neutralisation); Renseignement; Surveillance; Lutte anti-sous-marine (ASM)… Or la demande et les enjeux de ces missions sont tels que l’objectif est aujourd’hui d’améliorer les capacités des UUV (Unmanned Undersea Vehicles, appellation militaire des AUV, Autonomous Underwater Vehicles), dont les limitations actuelles freinent les ambitions militaires des différents acteurs engagés. Les nouvelles avancées technologiques en matière de drones sous-marins Les dernières évolutions portent sur l’augmentation de l’autonomie, de l’agilité et de la capacité de stockage des drones, tout en limitant leur consommation d’énergie. Le travail sur l’intelligence artificielle est également d’actualité. Parmi les drones sous-marins les plus célèbres,...
Santé du secteur défense : Engagez-vous dans le bureau d’études

Santé du secteur défense : Engagez-vous dans le bureau d’études

Le Secteur de la Défense connaît un regain d’activité, en particulier en France : à titre d’exemple en 2015, les exportations de matériel militaire ont quasiment atteint les 17 milliards d’euros, soit le double de l’année précédente – des sommes qui n’incluent bien sûr pas les dépenses nationales dans ce domaine…   Pour les techniciens et ingénieurs de bureaux d’études, la Défense est un secteur attractif sur de nombreux points. Voici pourquoi. La diversité des interventions possibles   Le secteur de la Défense implique un grand nombre de possibilités d’interventions nées de la variété de projection des forces, qu’elles soient terrestres, aériennes ou navales.   Pour les techniciens et ingénieurs engagés en bureau d’études, cela signifie la possibilité de travailler sur des produits (équipements radars, équipements optiques, équipements de communication,…), des systèmes complets (tels que des systèmes de missiles embarqués sur véhicules par exemple), mais aussi les outillages permettant de réaliser ces produits et les tests liés à leur développement et mise au point.   L’attractivité du secteur de la Défense repose donc notamment sur une large palette de projets et d’applications finales, souvent portées par d’importants budgets. La place d’un Bureau d’Etudes dans les projets de Défense   En France, les différents projets du secteur Défense vont généralement fonctionner par strates, de l’Etat français à la DGA en passant par les grosses entreprises industrielles, jusqu’aux PME ou entreprises de taille intermédiaire, à qui les donneurs d’ordres confient une partie de leur projet.   Dans ce contexte, le Bureau d’Etudes est le point focal où se concentrent les différentes exigences du client final. Spécificités et exigences du Secteur Défense  ...
Comment les drones révolutionnent la Défense et la Sécurité ?

Comment les drones révolutionnent la Défense et la Sécurité ?

La croissance exponentielle du nombre de drones utilisés dans le monde (à des fins civiles, professionnelles et militaires) impacte considérablement la manière de concevoir de nouveaux appareils dans le cadre de la Défense et de la Sécurité intérieure.   En quoi les drones révolutionnent-ils ces secteurs ? Cela se joue sur plusieurs tableaux. L’exigence de rapidité et de modularité l’emporte pour la première fois   D’abord, la capacité à réagir très vite l’emporte aujourd’hui sur les capacités, ce qui est une première dans l’histoire de la filière. Du concepteur jusqu’au soldat sur le terrain, c’est tout un continuum agile qui doit être mis en œuvre.   Le processus impliqué par le développement de drones porte généralement sur une boucle inférieure à 6 mois, ce qui inclut la conception, la fabrication mais aussi les tests sur le terrain et le retour d’expérience. Les technologies et besoins évoluent tellement vite qu’un processus de plusieurs années, tel qu’on pouvait le connaître jusque-là en matière de Défense et de Sécurité serait totalement inadapté aux drones : à leur sortie ils seraient obsolètes ! L’agilité est donc essentielle.   Seconde révolution, et non des moindres : pour la 1ère fois, les acteurs de la filière militaro-industrielle doivent intégrer en forte proportion des modules non-militaires (c’est-à-dire issus du marché grand public) dans la conception des drones.   Les composants grand public progressent en effet plus vite que les composants militaires dans ce domaine, en particulier pour tout ce qui relève du hardware (composants électroniques, cartes, petits équipements) …   La conception des drones militaires inclut également le concept « plug and play », plus abordable et rapide à utiliser, qui permet d’augmenter la modularité des...
Retour sur la semaine Eurosatory, le salon de la défense et sécurité

Retour sur la semaine Eurosatory, le salon de la défense et sécurité

Le salon Eurosatory 2016 a fermé ses portes le mois dernier, après avoir accueilli 1572 exposants de 56 pays, 57 000 visiteurs de 151 nationalités différentes, ainsi que 1018 journalistes accrédités venus des quatre coins du monde. Les drones, stars du salon EUROSATORY 2016 L’attraction principale de cette édition 2016 a sans conteste été les drones (voir article : L’évolution des drones en matière de Défense et Sécurité )   La plupart des fabricants d’aéronefs ont présenté leurs dernières innovations en matière de solutions intégrées, qui apportent notamment :   Une représentation de vol supérieure, y compris au niveau de la plate-forme de segment au sol Une meilleure analyse et transmission d’intelligence de système de sonde Des capacités décuplées de déploiement, d’entretien et d’outils tactiques pour soutenir les forces en première ligne.   Certaines technologies sont particulièrement étonnantes :   La caméra 360 ° Capable de prendre plus de 1000 clichés à la seconde en qualité HD, elle augmente considérablement les capacités des drones de surveillance. C’est la caméra « espionne » par excellence pour les drones nouvelle génération.              La Millicam 90, caméra « passe muraille »    Cette petite caméra infrarouge développée par la société française MC2 Technologies avec le soutien de la DGA permet de voir à travers des murs jusqu’à 80 cm d’épaisseur et de distinguer d’éventuels objets (métalliques, liquides, explosifs…) dissimulés par une personne sous ses vêtements, d’où son qualificatif de « passe muraille ». Les matériaux comme le plâtre, le bois ou encore le béton ne sont en effet pas des barrières pour la Millicam 90. Cette technologie coûte néanmoins très cher.            Des...