Vers des paquebots plus éco-performants : les innovations portées par les Chantiers de l’Atlantique

Vers des paquebots plus éco-performants : les innovations portées par les Chantiers de l’Atlantique

Les Chantiers de l’Atlantique, l’un des plus grands chantiers navals au monde, a amorcé depuis plusieurs années un virage important tourné vers de meilleures performances énergétiques des vaisseaux qui y sont fabriqués. Si les plus gros paquebots de croisière au monde y sont conçus, de nouveaux projets ont vu le jour pour diminuer l’empreinte carbone du secteur maritime. Parmi eux, le super-yacht “Ilma” (J35) de la chaîne Ritz-Carlton, qui accueille 450 passagers (contre 3000 à 4000 places en moyenne sur un paquebot de croisière traditionnel) et a été mis à flot récemment. Au programme: des croisières plus courtes, une capacité volontairement réduite et la mise en œuvre d’innovations et de pratiques durables : quatre moteurs hybrides Wärtsilä 31DF, gaz naturel liquéfié (LNG/GNL) à titre de carburant principal, une 1ère pour un yacht, système de traitement de l’eau, boucle efficace de récupération de la chaleur, système d’éclairage LED… Les super yachts de luxe Ilma et Luminara développés pour Ritz-Carlton (groupe Marriott) ancrent un peu plus les Chantiers dans la haute performance énergétique. Une collaboratrice du groupe Ametra travaille auprès des Chantiers de l’Atlantique depuis plusieurs années, et depuis un an sur ce bateau en particulier. Reconnue pour son savoir-faire, elle est d’ailleurs responsable de projet, occurrence rare lorsque l’on est sous-traitant. De manière plus globale, Ametra travaille avec les Chantiers de l’Atlantique depuis 2019 déjà, via des prestations spécialisées au niveau des coques métalliques. Le groupe est fier d’être embarqué sur le développement des nouvelles générations de bateaux plus éco-responsables. Vous souhaitez en savoir plus sur notre expertise, nos métiers et nos opportunités de carrière ? Découvrez dès maintenant notre...
Helion Hydrogen Power : la pile à hydrogène  d’Alstom

Helion Hydrogen Power : la pile à hydrogène d’Alstom

La filiale d’Alstom Helion Hydrogen Power, acquise auprès d’Areva au printemps de l’année 2021, est un acteur clé de l’industrie hydrogène et des piles à combustible en France.  Helion conçoit, fabrique et commercialise des stacks pile à combustible de type PEM, ainsi que des systèmes hydrogène intégrés d’une puissance allant d’une centaine de kW à plusieurs MW.  Les champs d’application sont variés : ferroviaire, stationnaire, hors route et maritime, et ce en France comme à l’international. Le ferroviaire, au cœur de la stratégie hydrogène d’Alstom L’apport des piles à combustible est très différenciant dans le secteur ferroviaire. A l’heure actuelle, la majorité des infrastructures est alimentée en électricité via des catenaires. Mais les moteurs diesel restent très utilisés et près de la moitié du réseau européen génère des émissions très importantes de CO2. Avec les piles à combustible, qui représentent une alternative propre solide pour les besoins d’autonomie supérieure à 1000 km, le secteur va pouvoir évoluer vers son objectif de zéro émission.  Helion travaille déjà sur des trains à hydrogène (de type locomotive et fret), ce qui fait d’Alstom le premier acteur au monde à mettre en service des trains régionaux à hydrogène (Coralia iLindt a été le 1er à circuler sans émission dès 2018). Des applications qui dépassent la seule industrie ferroviaire La pile à combustible Helion fait (entre autres) aussi parler d’elle dans le secteur maritime. La Région Occitanie a ainsi commandé un navire hybride au début de l’année ; la PAC servira au chantier naval PIRIOU à équiper la future drague hybride à propulsion diesel et hydrogène, une première mondiale ! Pour les opérations à...
Les Chantiers de l’Atlantique au coeur de l’innovation et de la transition énergétique maritime

Les Chantiers de l’Atlantique au coeur de l’innovation et de la transition énergétique maritime

Montée en gamme, investissements massifs pour améliorer les performances énergétiques et l’empreinte carbone :  Les Chantiers de l’Atlantique, chantier naval situé à Saint-Nazaire et l’un des plus grands au monde, multiplie les innovations pour passer d’une image iconique (paquebots Normandie, Queen Mary 2, France…) à celle d’un leader en développement durable du secteur maritime.  Les Chantiers de l’Atlantique, c’est avant tout le lieu de conception et de fabrication des plus gros paquebots de croisière au monde. Souvent pointée du doigt pour sa dimension énergivore, cette industrie fait l’objet de recherches actives pour être plus performante écologiquement et à la pointe de l’innovation. Les Chantiers de l’Atlantique vont loin dans ce sens : énergie, recours à l’hydrogène, démonstrateur de voiles 100% composite Solid Sail (avec un démonstrateur sur la baie de Saint-Nazaire…), projet de transport de pièces d’Ariane 6 vers Kourou… Pour réduire l’empreinte carbone des bateaux, la stratégie est aussi de s’orienter vers la conception de paquebots de plus petite dimension avec un fort niveau d’exigence, de passer de vaisseaux “usines” à des bateaux de luxe (ce que l’on voit notamment avec la signature d’un contrat pour deux yachts haut de gamme avec le groupe hôtelier Carlton).  Objectif : des bateaux plus hauts de gamme et de nouveaux standards de développement durable dans la construction maritime Comme le précise l’entreprise sur son site officiel, “Ces dix dernières années, notre politique de recherche et développement s’est ainsi concentrée sur des domaines tels que l’efficacité énergétique des navires que nous construisons, la réduction de tous les déchets et polluants et la diminution des émissions des gaz à effet de serre. Nous...
La mobilité par hydrogène : le défi des stations services et des infrastructures de recharge

La mobilité par hydrogène : le défi des stations services et des infrastructures de recharge

La filière française d’hydrogène a devant elle de nombreux défis à relever pour assurer le passage d’une mobilité lourde à des carburants non fossiles.  1er challenge de la filière hydrogène : passer d’une infrastructure embryonnaire à un réseau étendu de rechargement La première difficulté rappelle celle des véhicules électriques, mais de manière encore plus accentuée : le rechargement et les infrastructures qui permettent l’adoption massive de ce type de véhicules à grande échelle sont complexes à mettre en place.  En Ile-de-France, 3 stations services à hydrogène seulement sont accessibles aujourd’hui (pour une trentaine en France en 2022) ! Le réseau de recharge est donc particulièrement limité. A l’heure actuelle, seuls quelques taxis, transports en commun et véhicules de marchandises ont la possibilité d’évoluer autour de ces zones (aéroports et Air Liquide aux Loges-en-Josas) et donc de pouvoir se recharger régulièrement.    © Air Liquide, dossier de presse l’Hydrogène en France 2022 Ci-dessous : AG 2022 Air Liquide – L’hydrogène, au cœur de la transition énergétique Autres sujets de taille : les prix et la validation des technologies de piles à combustibles. Cela explique entre autres le fait que les véhicules grand public à hydrogène restent particulièrement rares. Toyota commercialise un modèle et la société Hopium a ouvert avec succès ses commandes pour sa Machina. Dans tous les cas, la mobilité à hydrogène restera limitée aux transports en commun et aux camions tant que l’infrastructure globale ne sera pas plus développée.  Cela étant dit, le développement français de la mobilité individuelle par hydrogène s’accélère très rapidement : par exemple, la société HysetCo, 1ère société d’actifs dédiée au développement de la...
Le projet SENTINEL : comment la SNCF optimise la maintenance du réseau ferroviaire

Le projet SENTINEL : comment la SNCF optimise la maintenance du réseau ferroviaire

Qu’est-ce que SENTINEL ?  SENTINEL est l’acronyme de Système d’Enregistrement Numérique Tensions et Intensités Électriques. Ce programme vise à enregistrer et traiter un ensemble de données et d’informations électriques pour télésurveiller le comportement des postes de distribution électrique d’une ligne et déclencher des alertes à distance lorsqu’un paramètre physique sous contrôle est détecté en défaut. Il équipe actuellement des postes de distribution d’énergie et traction électrique du réseau ferré national.  Un programme mis en place pour 3 grands objectifs clés  Les objectifs clés du système sont  – la visualisation en temps réel des paramètres électriques,  – la surveillance et l’enregistrement de phénomènes perturbateurs,  – l’optimisation de la maintenance et de l’exploitation de l’infrastructure ferroviaire.  Genèse et développement du projet SENTINEL  La SNCF a d’abord lancé le travail sur ce sujet en s’appuyant sur les compétences métier disponibles en interne, sur la base d’un POC initial et d’une vérification de principe.  Une fois que le besoin d’industrialiser le système s’est fait sentir, la société Styrel, groupe Ametra, a intégré le projet. Cela fait maintenant 4 ans que la société met son savoir-faire au service du développement de SENTINEL tant sur la partie software que hardware.  Styrel intervient en assistance sur l’industrialisation et le développement du logiciel (applicatif et embarqué dans les coffrets) ainsi que sur le développement d’algorithmes spécifiques. Styrel, filiale du groupe, travaille aussi sur la partie hardware via ses solutions d’intégration et de coffrets d’acquisition de données.  A ce jour, le projet est déjà opérationnel. La SNCF s’était chargée initialement de concevoir les premiers prototypes logiciels et matériels (coffrets), puis Styrel est intervenue sur la partie amélioration et...
Offset, opportunité pour la filière : mythe ou réalité?

Offset, opportunité pour la filière : mythe ou réalité?

La récente signature d’une commande de 42 avions Rafale par l’Indonésie a remis sur le devant de la scène l’importance des compensations industrielles avec les pays acheteurs.  L’offset impacte directement l’ensemble des PME qui accompagnent les grands donneurs d’ordres industriels :  mais est-ce une opportunité pour ces entreprises ou, comme le craignent certains dirigeants d’entreprises de taille modérée,  une aventure audacieuse au retour sur investissement douteux ? Petit rappel : le mécanisme offset,  un processus très encadré de compensation industrielle L’offset fait référence à un marché de compensation, par lequel une société qui vend ses produits à un pays s’engage à réinvestir une partie de la valeur déboursée sur ce même territoire (50% dans le cas des Rafale en Inde). Comme le souligne cet article d’Usine Nouvelle, “les exigences de compensations industrielles, ou offsets, occupent une place croissante dans la négociation des grands contrats. (…). Dans le seul secteur de la Défense, le montant global des offsets a progressé de 25 % entre 2012 et 2016, pour représenter près de 2,5 % des dépenses militaires. Pour décrocher le contrat de 36 avions Rafale en Inde, Dassault a dû s’engager à réinvestir 50 % de sa valeur dans le pays, sous forme de fabrication locale et d’approvisionnement auprès de ­sous-traitants indiens” Ce système a un impact direct sur tous les fournisseurs du vendeur, qui se voient inclus dans le système en ayant eux-mêmes des obligations de se positionner sur le territoire indien. Se “contenter” de créer un bureau commercial n’est pas compatible avec les exigences de compensations industrielles : c’est bien la fabrication qui doit être implantée sur le territoire afin...